Le Ministère québécois de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI) a annoncé, jeudi, son intention d’éliminer d’ici août 2018, les 18 000 dossiers d’immigration en attente de traitement depuis belle lurette.
Au lendemain des révélations du ministre de l’Immigration, le 25 janvier dernier, sur l’accumulation de 18 000 demandes non traitées, dont certains remontent à 2005 [selon les révélation de Radio-Canada], un élu de Québec solidaire, responsable en matière d’immigration, Andrés Fontecilla, avait invité le ministre à revoir les priorités de son gouvernement et à abandonner la promesse électorale de réduction des seuils d’immigration pour se concentrer sur les problèmes urgents.
« Le ministère [MIDI] a le devoir d’examiner leurs demandes »!
« Comment est-ce possible que le ministre de l’Immigration ait pris des mois à aller voir son ministère pour découvrir qu’il y a 18 000 dossiers en attente de traitement ? Ce n’est pas une surprise. Ça fait longtemps que c’est dénoncé par des organismes tels que l’Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration », a critiqué Andrés Fontecilla,
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Le député de Laurier-Dorion a souhaité « que le gouvernement engage plus de personnel et donne immédiatement plus de ressources » au ministère de l’Immigration pour traiter rapidement les demandes en attente de traitement.
« Le ministère de l’Immigration a l’obligation d’agir rapidement, mais il ne faut pas que le traitement soit bâclé. Ces 18 000 dossiers sont souvent des dossiers familiaux, c’est donc environ 60 000 personnes qui attendent une décision. Ces gens ont choisi le Québec et le ministère a le devoir d’examiner leurs demandes avec attention, dans leur intérêt et aussi dans celui du Québec. »
– Andrés Fontecilla, député, responsable en matière d’immigration (Québec solidaire)
Contre toute attente, jeudi, le ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette, a annoncé le projet de loi no 9, Loi visant à accroître la prospérité socio-économique du Québec et à répondre adéquatement aux besoins du marché du travail par une intégration réussie des personnes immigrantes.
Projet de loi no 9, vers la réalisation des promesses de la CAQ ?
D’après le MIDI, ce projet de loi est la pierre angulaire de la réforme que le nouveau gouvernement du Québec entreprend pour renforcer son action en matière d’immigration et donc qui éliminera les 18 000 dossiers en attente de traitement. Il offre les bases légales nécessaires pour améliorer la francisation, l’intégration et l’adéquation entre les besoins de main-d’œuvre du Québec et le profil des candidats. L’objectif principal, selon M. Barrette, est de s’assurer de l’établissement durable des personnes immigrantes afin qu’elles puissent contribuer à la hauteur de leurs compétences à la société québécoise. Voici les principales orientations présentées dans le projet de loi no 9 :
1- Mieux sélectionner les personnes qui répondent aux besoins du Québec
Pour que l’immigration contribue de manière significative à accroître la prospérité du Québec et à répondre aux besoins du marché du travail, le gouvernement du Québec souhaite tirer profit plus rapidement du nouveau système basé sur la déclaration d’intérêt. L’utilisation du nouveau système permettra de réduire significativement les délais de traitement, de 36 à 6 mois, afin d’accélérer le processus d’immigration. En modulant les critères d’invitation en fonction des besoins actuels du Québec, ce système permet d’inviter en priorité les personnes qui ont les profils recherchés.
2- Mieux franciser et intégrer les personnes immigrantes
Afin de bénéficier de l’apport de l’immigration, le Québec doit miser davantage sur l’intégration des personnes immigrantes. Ainsi, la nouvelle loi vise à donner plus de poids à l’intégration des personnes immigrantes, en clarifiant notamment le principe d’engagement partagé entre la société québécoise et les personnes immigrantes. D’un côté, la société québécoise a la responsabilité de mettre en place une offre de service efficace et personnalisée en matière de francisation et d’intégration. La personne immigrante doit quant à elle s’engager à réaliser les démarches lui permettant d’apprendre le français ainsi que les valeurs québécoises.
3- Renforcer l’action du Québec en matière d’immigration
Avec ce projet de loi, le Québec souhaite poursuivre ses efforts pour exercer pleinement son pouvoir de sélection, notamment avec la réintroduction du pouvoir habilitant qui permettrait au gouvernement du Québec de déterminer par règlement des conditions affectant la résidence permanente que le ministre peut imposer aux personnes qu’il sélectionne. Le Québec souhaite également étendre sa portée d’interventions, en assurant, avant tout, un meilleur suivi de la clientèle qui utilise les services offerts par ses nombreux partenaires.
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