À l’occasion du 40è Salon du livre de Montréal, une rencontre a été organisée avec les lauréats des quatre Prix littéraires 2017 décernés par l’Académie des lettres du Québec (ALQ). C’était le vendredi 17 novembre à la Place Bonaventure.
D’entrée de jeu, Marie-Andrée Lamontagne, animatrice de la rencontre au kiosque L’Agora a tenu à préciser que l’Académie des lettres du Québec, créée en 1944, n’est pas le même modèle que l’Académie française : « C’est une association d’écrivains et d’intellectuels de toutes disciplines qui ont pour objectif de servir et de défendre la langue et la culture d’expression française ainsi que la place de la littérature dans la société québécoise ».
Selon Mme Lamontagne, chaque année, l’ALQ tient une série d’activités publiques et décerne des prix littéraires. Cette année, en 2017, les meilleures réalisations de la littérature au Québec ont été dévoilées en novembre. Ces écrivains, au nombre de cinq en réalité (un duo pour le théâtre), ont raflé quatre prix dans les catégories suivantes : Poésie, Roman, Théâtre et Essai. Dans cette présentation, vous trouverez également, ci-dessous, les résumés des œuvres faits par les auteurs.
Dans la catégorie Poésie, le PRIX ALAIN-GRANDBOIS a été décerné à Marie-Célie Agnant, pour son livre Femmes des terres brûlées paru aux éditions Pleine lune dans la collection Presque carrée. Dans les poèmes de ce recueil, elle aborde les thèmes de la mémoire, l’exclusion, la misère, le désarroi, l’exil, la condition des femmes et leur combat contre l’injustice. Des textes qui trouvent leur ancrage dans la réalité contemporaine des sociétés post-coloniales qui naviguent entre misère criante et opulence indécente.
Dans la catégorie Roman, le PRIX RINGUET a été décerné à Christian Guay-Poliquin, pour son livre Le poids de la neige paru aux éditions La Peuplade dans la collection ROMAN. L’ouvrage raconte, de manière littérale et métaphorique, la vie de Matthias et d’un homme accidenté qui lui a été confié juste avant l’hiver et ce, dans une véranda cousue de courants d’air, en retrait d’un village sans électricité. Telle a été l’entente : le vieil homme assurera la rémission du plus jeune en échange de bois de chauffage, de vivre et surtout, d’une place dans le convoi qui partira pour la ville au printemps.
Dans la catégorie Théâtre, le PRIX MARCEL-DUBÉ a été décerné à Jean-François Guilbault et Andréanne Joubert, pour leur ouvrage Noyades paru aux éditions LANSMAN dans la collection Théâtre à vif. Les deux personnages de ce livre sont Louis et Sedna qui alternent entre vie réelle et existence virtuelle. Narcisse, un personnage à la tête de loup, les invite à rejoindre sa communauté. Les deux adolescents s’accrochent à ce forum comme à une bouée jusqu’au drame.
Puis, dans la catégorie Essai, le PRIX VICTOR-BARBEAU a été attribué à Robert Lévesque, pour son œuvre Vies livresques paru aux éditions BORÉAL dans la collection Papiers collés. « Livresque », selon le dictionnaire, est un adjectif péjoratif : il désigne « ce qui vient seulement des livres » et s’oppose à « concret », « pratique » et « réel ». Mais, pour Robert Lévesque, l’opposition ne tient pas, car rien n’est plus vivant ni plus vrai que l’univers des livres, même – et surtout – à notre époque où cet univers paraît plus fragile et menacé que jamais.
Au cours de cette table ronde, les différents auteurs ont pu lire à haute voix des passages de leurs œuvres devant le public amoureux de littérature, au kiosque L’Agora du 40è Salon du livre de Montréal, qui a fermé ses portes le lundi 20 novembre.