Une nouvelle campagne d’information et de sensibilisation a été lancée lundi 4 février sur les quatre sphères de risques liés à l’usage de cannabis. Celle-ci s’adresse principalement à deux groupes de population, soit les jeunes âgés de 15 à 17 ans et les jeunes adultes qui ont entre 18 et 34 ans.
La campagne, qui porte la signature générique « Impossible que le cannabis fasse ça. Mais il y a de vrais risques », met en opposition de faux et de vrais risques associés à la consommation de la substance. Elle vise à attirer l’attention des jeunes, grâce à des images surprenantes, dans le but de leur communiquer ensuite de l’information sur les conséquences que le cannabis peut avoir sur leur santé.
L’accent de la campagne est mis sur les quatre sphères de risques qui font consensus chez les experts en ce qui a trait au cannabis :
le risque de développer une dépendance;
le risque de nuire au développement du cerveau;
les risques liés à la santé mentale;
les risques liés au mélange avec d’autres substances.
« Notre gouvernement s’est engagé à déployer tous les efforts possibles pour mieux protéger la population, et tout particulièrement les adolescents et les jeunes adultes, contre les effets néfastes du cannabis. »
– Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux.
Selon M. Carmant, la nouvelle campagne de sensibilisation été conçue pour mieux rejoindre les jeunes, qui sont « plus vulnérables devant les risques réels que représente le cannabis », bien qu’il soit maintenant légal. « Ainsi, fait valoir le ministre, nous prenons des moyens efficaces pour contrer la banalisation du cannabis et mieux conscientiser nos jeunes aux risques qu’ils courent lorsqu’ils en consomment ».
En plus de panneaux d’affichage, des publicités seront diffusées à la télévision, à la radio numérique, au cinéma et sur le Web. La campagne incitera également les personnes issues des groupes ciblés à s’informer en consultant le site Québec.ca/cannabis.
La Société québécoise du cannabis (SQDC) a publié ce mercredi, 23 janvier, son premier bilan après trois mois d’activités.Les premiers chiffres du pot légal sont en outre attendus par les investisseurs qui lorgnent cette nouvelle économie.
Est-ce que vous vous rappelez des files d’attentes devant les magasins de pot à Montréal pendant la première semaine d’ouverture ? Ceux qui se posaient des questions sur les recettes de la SQDC, auront de quoi se faire une petite idée avec les quelques chiffres annoncés aujourd’hui.
Il faut savoir d’abord que les succursales de la province ont effectué 860 000 transactions.
L’entreprise a totalisé 40 M$ de revenu en vendant 5,7 tonnes de pot.
À cette étape, le défi principal de cette économie naissante demeure l’approvisionnement. En effet, la SQDC a souligné que la demande est encore plus importante que la production autorisée.
Elle a rappelé aussi que même si elle a lancé l’appel d’offres en décembre pour avoir plus de fournisseurs, « aucun volume additionnel important ne sera disponible avant la fin du printemps 2019. »
Du nouveau sur les points de vente
La société a annoncé qu’une nouvelle succursale ouvrira ses portes à Gatineau, au 73 boulevard de la Gappe. Par ailleurs, elle a annulé l’ouverture de la boutique initialement prévue au 830 rue Sainte-Catherine Est à Montréal.
Cette décision a été prise afin de se conformer aux dispositions prévues dans le projet de loi 2 Loi resserrant l’encadrement du cannabis, concernant les distances séparatrices entre les succursales et les établissements d’enseignement collégiaux et universitaires.
Notons que l’adresse de la succursale annulée est très proche de l’Université du Québec à Montréal.
La légalisation du cannabis récréatif, qui est en vigueur depuis le 17 octobre 2018 au Canada, a plusieurs incidences sur les droits et obligations des parties à un bail de logement.Comme pour la cigarette, il est permis pour un locateur d’inclure dans un bail en vigueur et dans les nouveaux baux des clauses interdisant de fumer du cannabis.
L’article 107 de la Loi encadrant le cannabis récréatif prévoit que, pour une durée limitée, un locateur peut modifier un bail de logement en cours afin d’inclure une clause interdisant de fumer du cannabis.
Par la même occasion, le ministère québécois des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) rappelle qu’il est prévu par la Loi encadrant le cannabis que les locateurs ont 90 jours suivant son entrée en vigueur pour transmettre un avis de modification à leurs locataires afin d’ajouter au bail en cours une clause relative à l’interdiction de fumer du cannabis. Les locateurs qui le souhaitent ont donc jusqu’au 15 janvier 2019 pour se prévaloir de cette disposition.
Il est prévu que les avis envoyés entre le 17 octobre 2018 et le 15 janvier 2019 ne pourront être contestés par les locataires que pour des raisons médicales.
Les locataires qui souhaitent informer leurs locateurs de leur refus doivent le faire dans les 30 jours suivant la réception de l’avis. Ces derniers pourront alors s’adresser à la Régie du logement pour qu’elle statue sur la modification des conditions du bail. En l’absence de refus, l’interdiction de fumer du cannabis sera réputée inscrite au bail en cours 30 jours après la réception par le locataire de l’avis de modification.
Troubles de voisinage avec la fumée secondaire
Qu’il s’agisse de tabac ou de cannabis, la fumée secondaire peut parfois déranger les autres occupants d’un immeuble.
Même si, en vertu de son bail, un locataire possède le droit de fumer du cannabis dans son logement, il demeure soumis à l’obligation de ne pas troubler la jouissance des autres locataires de l’immeuble. Il faut savoir que cette obligation s’applique aussi lorsqu’il s’agit de cannabis thérapeutique.
Tout locataire qui occasionne des troubles de jouissance aux autres locataires peut s’exposer à certains recours par son locateur devant la Régie du logement, y compris possiblement un recours en résiliation de son bail.
Tu réfléchis à deux fois sur le moyen de transport que tu utiliseras le soir du 31 janvier car tu as en tête le nombre de conducteurs consommateurs de pot. Une nouvelle étude a montré que tu as raison d’être inquiet.
L’Association canadienne des automobilistes (CAA) a publié ce jeudi, 27 décembre, une étude qui dévoile que les Canadiens n’ont pas tort de craindre les personnes qui conduiront sous l’effet de la drogue.
Alors qu’une étude réalisée en 2018 par l’Université McGill
montre que le cannabis nuit à la conduite, certains conducteurs demeurent mal
informés ou inconscients du danger.
Selon le sondage de la CAA, 73% des Canadiens pensent que le nombre des conducteurs qui consomment le cannabis augmentera durant les fêtes de fin d’année. Et cela les inquiète.
L’association révèle que leurs craintes sont en effet bien fondées car les autres chiffres de l’étude montrent qu’effectivement plusieurs consommateurs ne sont pas conscients du danger que représente la conduite sous l’effet du cannabis.
L’effet du cannabis encore mal estimé ?
« Les jeunes sont ceux qui risquent le plus de croire qu’ils conduisent aussi bien ou même mieux lorsqu’ils sont gelés », divulgue Jeff Walker, gestionnaire stratégique principal de la CAA. Les chiffres sont encore plus significatifs. À ce propos, un Canadien sur trois seulement qui prévoit de consommer du cannabis affirme qu’il ne prendrait pas le volant ensuite .
Le sondage montre notamment que les Canadiens sont par ailleurs plus conscients des dangers de l’alcool au volant. En effet, 92 % prévoient d’utiliser un autre moyen de transport pour rentrer chez eux après avoir bu. Tandis que 77% agiront de la sorte après consommé du cannabis.
« Notre sondage indique combien il est nécessaire de
poursuivre la sensibilisation. Il faut le marteler : la drogue, c’est comme
l’alcool », constate M. Walker.